Jacques Bouveresse
Le Parler de la musique I
La musique, le langage, la culture et l’Histoire
L'improviste
Les aéronautes de l'esprit
2018
Présentation de l'éditeur
On a souvent opposé deux conceptions de la musique: la musique
« absolue » et autonome, qui n’a besoin de rien d’autre que ses propres
moyens pour exprimer ce qu’elle a dire, et la « musique à programme »,
qui tend à rendre la signification de la musique dépendante d’éléments
extra-musicaux. Pour Hanslick, défenseur par excellence de la musique
absolue, elle n’est pas un langage, et surtout pas un langage expressif.
Wittgenstein a une approche similaire lorsqu’il affirme : « la musique
nous transmet elle-même ». Et les relations privilégiées que lui-même et
sa famille ont entretenues avec la musique de Brahms et avec le
compositeur incitent à le considérer comme un adepte de la conception
hanslickienne. Le cas de Nietzsche est plus compliqué : après la rupture
avec Wagner, il aurait pu se rapprocher de Brahms. Mais il a exclu
cette possibilité et n’a pas non plus totalement cessé de considérer la
musique comme un langage qui dispose de possibilités d’expression
supérieures à celles de la langue verbale.
Jacques Bouveresse, philosophe, a été titulaire au Collège de France, de 1995 à 2010, de la chaire de Philosophie du langage et de la connaissance.
Ses travaux ont porté notamment sur Wittgenstein, le Cercle de Vienne,
la philosophie analytique, mais aussi sur la littérature (Kraus, Musil,
Valéry) et la musique. Il a publié Percevoir la musique (Helmholtz et la théorie physiologique de la musique) en 2016 aux Éditions L’improviste.
Table des matières
1. Le langage, la musique et la philosophie
2. La musique libérée de la métaphysique, mais peut-être pas vraiment de la philosophie
3. Le problème de la signification dans la musique
4. Modernité philosophique et modernité musicale
5. Ceux qui se réjouissent du progrès et « ceux qui se plaignent du déclin »>
6. Pourquoi l’harmonie est-elle ce qu’elle est ?
7. Le nécessaire, l’arbitraire et le naturel
8. La science, l’esthétique et la philosophie de la musique
9. De l’impression sensible à l’affect : la musique entre la contemplation et l’émotion
Bibliographie des titres cités
2. La musique libérée de la métaphysique, mais peut-être pas vraiment de la philosophie
3. Le problème de la signification dans la musique
4. Modernité philosophique et modernité musicale
5. Ceux qui se réjouissent du progrès et « ceux qui se plaignent du déclin »>
6. Pourquoi l’harmonie est-elle ce qu’elle est ?
7. Le nécessaire, l’arbitraire et le naturel
8. La science, l’esthétique et la philosophie de la musique
9. De l’impression sensible à l’affect : la musique entre la contemplation et l’émotion
Bibliographie des titres cités
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire