Jean-Baptiste Rauzy
La doctrine leibnizienne de la vérité
Aspects logiques et ontologiques
Préface de Jacques Bouveresse
Vrin
Présentation de l'éditeur
“Toujours, dans toute proposition affirmative véritable, nécessaire ou  contingente, universelle ou singulière, la notion du prédicat est  comprise en quelque façon dans celle du sujet, praedicatum inest subjecto, ou bien je ne sais ce que c’est que la vétité.”
Parce  qu’elles mettaient principalement l’accent sur les liaisons  conceptuelles, les précisions de ce genre ont été interprétées comme  autant d’indices permettant de reconstituer le contenu du prédicat de  vérité à partir de présupposés cohérentistes. Dans le concensus qui  s’est établi sur ce point, le rôle herméneutique très excessif accordé à  la notion de système a eu une portée aussi considérable que le contenu  des quelques textes généralement allégués. Si on admet, au contraire,  qu’il y a bien une “doctrine leibnizienne de la vérité”, alors on est  amené à inscrire la position de Leibniz dans le contexte du débat  relatif à l’adaequatio rei et à souligner davantage ce qui l’apparente à une théorie de la vérité-correspondance.
Cet  argument principal est soutenu par des analyses de détail dans la  logique. Un attention particulière est apportée aux valeurs des  variables du nouveau calcul, à la fonction du prédicat de possibilité,  au problème relatif à la constantia subjecti et au statut des  entités intensionnelles. L’image de l’ontologie leibnizienne s’en trouve  modifiée et précisée : à la fois possibiliste et factualiste, elle est  traversée de tensions importantes et occupe une place tout à fait  singulière dans cette partie de la philosophie qui connaît aujourd’hui  un si profond renouveau.

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