écouter: Jacques Bouveresse : Vertus et nécessité de la satire
(A voix nue, par Christine Lecerf, cinquième émission, 11.02.2000)
La Nuit rêvée de...par Philippe Garbit, 15.11.2015
(A voix nue, par Christine Lecerf, cinquième émission, 11.02.2000)
La Nuit rêvée de...par Philippe Garbit, 15.11.2015
Jacques Bouveresse
Prodiges et vertiges de l’analogie
Raisons d'agir
Raisons d'agir
1999
À côté de l’abus de pouvoir « scientiste », il en existe un (le « littérarisme ») qui consiste à croire que ce que dit la science ne devient intéressant et profond qu’une fois retranscrit dans un langage littéraire et utilisé de façon « métaphorique », un terme qui semble autoriser et excuser presque tout.
Au lieu d’un « droit à la métaphore », on devrait parler plutôt d’un droit d’exploiter sans précaution ni restriction les analogies les plus douteuses, qui semble être une des maladies de la culture littéraire et philosophique contemporaine.
Jacques Bouveresse
Schmock ou le Triomphe du journalisme
La grande bataille de Karl Kraus
Seuil
Liber
2000
Présentation de l'éditeur
Karl Kraus (1874-1936) a publié à Vienne, depuis le début du mois
d’avril 1899 jusqu’en février 1936, une revue satirique intitulée Die
Fackel (Le Flambeau), dont il était au départ seulement
l’éditeur-responsable et dont il est devenu à partir de 1912 le seul
auteur. Pendant toutes ces années, les satires et les polémiques,
parfois féroces, de Kraus ont visé essentiellement la presse, qu’il
considérait comme responsable de la corruption en Autriche. A ses yeux,
la presse, en particulier libérale, n’est qu’un auxiliaire dévoué et
indispensable dans le système du marché universel qui est en train de
s’instaurer. Et la corruption du langage, à laquelle elle contribue de
façon essentielle, est indissolublement liée à la corruption morale
elle-même, dont elle constitue le symbole par excellence. Il n’est pas
exagéré de dire que Kraus a fourni la première critique des médias et
des systèmes de communication moderne qui soit réellement à la hauteur
du phénomène. Jacques Bouveresse analyse minutieusement cette critique
du journalisme, pour en montrer la pertinence et la modernité.
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