vidéo et texte intégral:
Dialogue sur la science et la politique, Jacques Bouveresse et Noam Chomsky
entretien avec Daniel Mermet au Collège de France le
31 mai 2010
Là-bas si j'y suis , 04.09.2024
ISSN : 2269-5990
vidéo et texte intégral:
Dialogue sur la science et la politique, Jacques Bouveresse et Noam Chomsky
entretien avec Daniel Mermet au Collège de France le
31 mai 2010
Là-bas si j'y suis , 04.09.2024
Transcription (en trois parties) de : Jacques Bouveresse, Les intellectuels et les médias, un documentaire de Gilles L’Hôte, 2008, extrait de Jacques Bouveresse, Le besoin de croyance et le besoin de vérité. Les intellectuels et les médias. Deux Films de Gilles L'Hôte, © 2008 - A la Source du Savoir
Transcriptions par Serge Cospérec, sur son site Essais Critiques
Précisions de Serge Copérec sur son site: " Les titres reprennent le chapitrage du film, seules les
notes sont de moi ; j’ai conservé le style oral de l’entretien par
respect de Jacques Bouveresse ; je me suis contenté d’introduire une
ponctuation, de supprimer les répétitions, les hésitations et les bribes
de phrases abandonnées par Jacques Bouveresse quand il préférait
reformuler une idée. "
Jacques Bouveresse
La Passion de l'exactitude
Robert Musil et la philosophie
Préface de Florence Vatan
Hors d'atteinte
Faits & idées
2024
Présentation de l'éditeur
Musil dit de la littérature qu'elle utilise des connaissances, mais n'en produit pas de spécifiques. Il admet en revanche que certaines philosophies réussissent à nous procurer une connaissance ; d'autres agissent sur l'esprit d'une façon qui ressemble davantage à celle de certaines œuvres littéraires.
Pourquoi Jacques Bouveresse (1940-2021) s'est-il autant intéressé à Robert Musil (1880-1942), un écrivain bien éloigné de la philosophie traditionnelle ? Ils partageaient sans nul doute une grande indépendance, un attrait pour la philosophie des chemins de traverse, une profonde méfiance à l'égard des modes et une préoccupation pour les notions de vérité et de croyance. Jusqu'à la fin de sa vie, Bouveresse aura défendu l'idée que Musil était un penseur utile dans les temps obscurs et incertains où nous vivons. Dans ce texte inédit, il en profite pour opérer un retour critique sur sa propre discipline et s'interroge autant sur son sens que sur sa légitimité.
Jacques Bouveresse
On a souvent opposé deux conceptions de la musique: la musique « absolue » et autonome, qui n’a besoin de rien d’autre que ses propres moyens pour exprimer ce qu’elle a dire, et la « musique à programme », qui tend à rendre la signification de la musique dépendante d’éléments extra-musicaux. Pour Hanslick, défenseur par excellence de la musique absolue, elle n’est pas un langage, et surtout pas un langage expressif. Wittgenstein a une approche similaire lorsqu’il affirme : « la musique nous transmet elle-même ». Et les relations privilégiées que lui-même et sa famille ont entretenues avec la musique de Brahms et avec le compositeur incitent à le considérer comme un adepte de la conception hanslickienne. Le cas de Nietzsche est plus compliqué : après la rupture avec Wagner, il aurait pu se rapprocher de Brahms. Mais il a exclu cette possibilité et n’a pas non plus totalement cessé de considérer la musique comme un langage qui dispose de possibilités d’expression supérieures à celles de la langue verbale.
Jacques Bouveresse, philosophe, a été titulaire au Collège de France, de 1995 à 2010, de la chaire de Philosophie du langage et de la connaissance. Ses travaux ont porté notamment sur Wittgenstein, le Cercle de Vienne, la philosophie analytique, mais aussi sur la littérature (Kraus, Musil, Valéry) et la musique. Il a publié Percevoir la musique (Helmholtz et la théorie physiologique de la musique) et la trilogie du Parler de la musique aux Éditions L’improviste.