Entretiens:
Rhétorique sanglante - Interview avec Jacques Bouveresse, Anne Pitteloup
Le Courrier, 30/03/2007 
Ce que savait Kraus (entretien avec Jacques Bouveresse), Sylvain Bourmeau
Les Inrockuptibles, 27/04/2005
Entretien avec Gerald Stieg, propos recueillis par S. Bou et M. Dautrey
Charlie Hebdo, 25/05/2005 
Karl Kraus
Troisième nuit de Walpurgis
Traduit de l’allemand par Pierre Deshusses - Préface de Jacques Bouveresse 
Agone
2005
Présentation de l'éditeur
Rédigée de début mai à septembre 1933, la Troisième nuit de Walpurgis   analyse l’installation du nazisme dans les esprits. Pour la première   fois traduit en français, ce livre dense et labyrinthique travaille,   sous la surface, des événements qui échappent à l’attention de   l’historien ; il convoque la littérature et la poésie pour débusquer les   responsabilités de ceux qui ont accepté et même demandé le sacrifice  de  l’intellect au service de la propagande, préparant librement le  terrain  à l’ensevelissement de l’humanité. 
La  vie de l’écrivain et journaliste viennois Karl Kraus  (1874–1936) se  confond avec l’inlassable bataille qu’il mena dans sa  revue Die Fackel (Le Flambeau) contre la corruption de la langue et donc de la morale.
«  Et si surtout la perte de la culture n’était pas  achetée au prix de  vies humaines ! La moindre d’entre elles, ne  serait-ce même qu’une  heure arrachée à la plus misérable des existences,  vaut bien une  bibliothèque brûlée. L’industrie intellectuelle  bourgeoise se berce  d’ivresse jusque dans l’effondrement lorsqu’elle  accorde plus de place  dans les journaux à ses pertes spécifiques qu’au  martyre des anonymes,  aux souffrances du monde ouvrier, dont la valeur  d’existence se prouve  de façon indestructible dans la lutte et  l’entraide, à côté d’une  industrie qui remplace la solidarité par la  sensation et qui, aussi  vrai que la propagande sur les horreurs est une  propagande de la  vérité, est encore capable de mentir avec elle. Le  journalisme ne se  doute pas que l’existence privée, comme victime de la  violence, est  plus près de l’esprit que tous les déboires du négoce  intellectuel. Et  surtout cet univers calamiteux qui occupe désormais  tout l’horizon de  notre journalisme culturel. »

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire